Décès - SMLH 69. Décès du commandeur, René Mornex

Lyonnais, René Mornex, après ses études au lycée Ampère, opte pour la médecine. Un domaine qui va le voir être médecin, chef de service, directeur de l’unité de recherche Inserm de physiopathologie endocrinienne, doyen de la faculté de médecine Lyon-Est, président de la coordination des 4 facultés à Lyon et membre de l’Académie nationale de médecine. Pionnier de l’endocrinologie, plus particulièrement de la neuroendocrinologie, il va contribuer à faire avancer les études pour explorer la thyroïde et son hormone.

S’il fait partie des « grands patrons » qui ont marqué les hospices civils de Lyon (HCL), ce professeur émérite de classe exceptionnelle est avant tout un homme d’engagement, une vertu qu’il a sans cesse cultivée. À titre d’exemple, faisant siens les souhaits de Bonaparte pour qui l’engagement devait être permanent il mène, à 80 ans, un long et dur combat, hélas perdu, pour la création d’un musée national de la Santé. Et à 90 ans, il organise un colloque visant à exiger que l’adéquation entre diagnostic et traitement soit enseignée dans les facultés de médecine, pour économiser 30% du budget de la Sécurité sociale. Sans cesse sur le terrain, pédagogue de qualité et soucieux de promouvoir la recherche clinique, René Mornex a décliné avec pertinence les valeurs du ruban rouge qu’il portait volontairement souvent et avec bonheur autour du cou.