Décès - SMLH60. Décès du Général de brigade aérienne (2S)

Né à Neuilly le 5 avril 1945, après une scolarité brillante, il prépare les concours d’entrée aux Grandes Ecoles. Il entre à l’Ecole de l’Air en 1965, promotion Tricornot de Rose. Ingénieur de l’Ecole de l’Air, il rejoint la Division des Vols de la BA 101 à Salon de Provence équipée de « Fouga Magister ».

Choisissant la spécialisation réacteur, il se familiarise avec le T33 « T Bird » de l’Ecole de chasse à Tours où il est breveté pilote de chasse en 1968. Lieutenant, avant d’être affecté en escadre, il fait d’abord un passage à l’école de tir à Cazaux sur « Mystère IV », suivi d’un entraînement opérationnel sur F100 « Super Sabre » à la 11ème escadre de chasse sur la base aérienne de Toul.

Il s’ensuit, en 1969, une affectation de 7 ans à la 13ème Escadre de Chasse sur la base aérienne de Colmar sur « Mirage III E ». Successivement il obtient les qualifications de pilote opérationnel, puis de chef de patrouille. Capitaine, il prend le commandement d’une escadrille de l’escadron 2/13 « Alpes ».

Il rejoint la 10ème Escadre de Chasse équipée de « Mirage III C » à la base aérienne de Creil en 1976. Commandant en 1978, il occupe successivement les postes de commandant en second de l’Escadron de Chasse 1/10 « Valois » et de commandant de l’Escadron 2/10 « Seine ».

De 1981 à 1983, il est affecté à l’état-major de la Défense Aérienne à Taverny, séjour à l’issue duquel il rejoint la 11ème Escadre de Chasse équipée de « Jaguar » à Toul avec le grade de lieutenant-colonel.

Commandant en second, puis commandant de la 11ème Escadre de Chasse, il participe à l’opération « Manta » déployée au Tchad en tant que responsable des opérations aériennes au sein de l’état-major interarmées.

En 1985, il est stagiaire à l’école supérieure de guerre aérienne. Breveté d’études militaires supérieures, il rejoint en 1986 l’état-major de l’Armée de l’Air pour occuper le poste de chef de la division armement conventionnel du bureau des programmes du matériel.

Colonel en 1986, le 1er septembre 1989 il est nommé commandant de la base aérienne 112 de Reims qui abrite la 30ème Escadre de Chasse équipée de « Mirage F1 C ».

En septembre 1991 il est affecté à l’état-major de la Force d’Action Rapide au poste d’officier de liaison de l’Armée de l’Air.

De juillet 1994 à février 1995 il est détaché à la FORPRONU à Zagreb en tant que chef de la branche Air de cet état-major.

En septembre 1995, il est affecté à l’Unité Française de Vérification sur la Base Aérienne de Creil en tant que commandant en second. Commandant de l’Unité en 1996, au cours de ce commandement, en 1998, il sera élevé au rang de Général de Brigade Aérienne.

Officier de la Légion d’honneur, Commandeur de l’Ordre national du mérite, Croix de la valeur militaire, médaillé de l’Aéronautique, après plus de 4000 heures de vol sur avion de combat, et 33 ans au sein de l’Armée de l’Air vint alors le temps de la retraite. Il décida de s’investir dans le monde associatif. Nous le retrouvons, entre autres, au sein de l’association des infirmes moteurs cérébraux Ile de France dont il sera administrateur, au Club Sportif et Artistique de la base aérienne de Creil où il imprima sa marque pendant une vingtaine d’années, au sein de l’association des anciens élèves de l’Ecole de l’Air de sa promotion, au sein de l’association nationale des officiers de l’armée de l’air, et au sein de la Société des membres de la Légion d’honneur.

A cette enseigne, Président de la section de la SMLH de l’Oise pendant 10 années, il s’est efforcé de faire rayonner la Légion d’honneur au travers des manifestations, de la distribution des diplômes aux nouveaux légionnaires au sein d’une réunion dédiée à la préfecture, de conférences et de publications. Il a aussi donné un nouvel élan à la revue « le Ruban Rouge de Picardie », troquant une livrée désuète pour une allure plus dynamique, n’hésitant pas à proposer ses vues ; le blason des villes légionnaires de Picardie qui termine cette revue est une de ces idées.

Unanimement, à la fin de son mandat, la section a demandé au siège de la SMLH qu’il soit reconnu comme président honoraire de la section.

Aviateur, marié à Nicole, père de deux enfants, grand-père, le général Jelensperger a pris son dernier envol le dimanche 5 octobre 2025.

« Un aviateur ne meurt jamais, un jour il s’envole et ne revient pas » Antoine de Saint Exupéry