Décès - SMLH 94. Louis Marchis : de l’ascenseur social à la soif de transmission

L’ingénieur général des études et techniques de l’armement Louis Marchis, président du comité de Saint-Maur-des-Fossés depuis 2015, nous a quittés le 24 août dernier des suites d’une insuffisance cardiaque.

Louis Marchis, c’est avant tout une carrière exemplaire au service des armées et un exemple d’ascenseur social. Sa jeunesse, dans la ferme de sa grand-mère, entre Dinan et Saint-Malo, puis à Paris chez ses parents, forge son caractère exigeant et lui donne cette envie farouche de progresser, qui l’animera toute sa vie. Son baccalauréat technique en poche, il choisit d’entrer aux écoles de l’armement terrestre plutôt que de rejoindre IBM. Pendant plus de quarante ans, il reste fidèle à l’Etat et gravit un à un tous les échelons. Elève avec le statut d’ouvrier d’Etat, technicien, ingénieur civil, Il passe ensuite brillamment le concours pour devenir ingénieur militaire et termine ingénieur général. Aujourd’hui, au sein de la DGA, il est encore une référence dans le domaine de la direction des programmes d’armement. La conduite du programme VBCI, une de ses réussites, résume bien sa philosophie : satisfaire qualitativement et quantitativement le besoin militaire tout en protégeant au mieux les soldats. C’est avec le sentiment du travail bien fait qu’il suit la première opération du VBCI au Mali en 2013. Il observe les qualités au combat du véhicule lors des combats du grand Gao puis, dans les années qui suivent, a toujours un petit mot empreint de satisfaction quand un VBCI saute sur un engin explosif improvisé et que ses occupants en sortent indemnes.

Louis Marchis, c’est également un président très investi du comité de Saint-Maur de la SMLH. Animé par une remarquable volonté de transmettre, il organise de nombreuses visites ou conférences. Nombreux sont ceux qui se rappellent de celles en forêt de Fontainebleau ou, lors du Centenaire de la Grande Guerre, sur les champs de bataille. Pendant ces visites, il cherche toujours à partager son savoir notamment dans son domaine de prédilection de l’armement terrestre. C’est encore cette soif de transmission qui l’anime quand il va, avec le comité, à la rencontre des plus jeunes, ou quand il entretient un lien profond avec le monde combattant notamment lors des cérémonies patriotiques.

Louis Marchis, c’est enfin et surtout un époux qui a partagé plus de cinquante ans de sa vie avec Johanna qu’il laisse aujourd’hui, ainsi qu’un père et un grand-père parfois exigeant, mais surtout heureux d’avoir vu son fils et ses deux petits-enfants réussir comme il a su si bien le faire.