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19 octobre 2020
Robert Dupuis

Décès - Hommage à Robert Dupuis

La S.M.L.H. section des Ardennes (08) vient de perdre son doyen, dans sa centième année : Robert Dupuis.

Toujours présent, jusqu’il y a deux ans, aux manifestations patriotiques, rencontres de la section et fidèle à l’accompagnement final des camarades, Robert Dupuis était aimable avec tous, modeste et très discret. Cette qualité-là, il l’a tenait, sans doute, de son passé en des temps sombres où la France était sous le joug. À 19 ans, Robert Dupuis, dit "Bob", s'engage dans la marine et rejoint le dépôt de Brest en mars 1940. Il sert alors comme canonnier sur le cuirassier "Paris" puis sur le "Courbet". Il défendra la rade de Brest afin de permettre le départ des derniers bateaux pour rejoindre l'Angleterre.

Le 22 juin 1940, il apprend que la guerre est finie et l'armistice signé partage la France en deux et limite considérablement les effectifs de l'Armée française. Emprisonné dans une ancienne caserne à Lambézellec. Il s'évade en juillet 1940. A pied il traverse le Finistère, l'Ille et Vilaine, la Sarthe, la Mayenne et une partie de l'Indre-et-Loire, pour atteindre la ligne de démarcation.

Démobilisé, Bob, après avoir envisagé de rejoindre Londres, entre dans la résistance il est enrôlé à Lyon.

À Londres, il ira tout de même et après un interrogatoire très serré à Patriotic school durant près de huit jours, Bob choisit la fonction d'officier des opérations aériennes.

Au cours de ses missions Ardennaises, il forme, parmi les hommes, du maquis des trentaines ou des centaines, il les équipe et les arme grâce aux parachutages reçus Bob n'assistait pas à tous les parachutages car ses missions étaient multiples. Il les déléguait aux chefs de secteur parfaitement documentés par ses soins, car lui seul était en liaison radio avec Londres et parfois conjointement avec le maquis "Prisme" sous la responsabilité du Lieutenant colonel La Bollardière.

La guerre achevée, de nouvelles missions l’attendent. Bob est affecté à Paris pendant 6 mois à la Direction Générale des Services Spéciaux (future SDECE en 1946).

 

Propos recueillis par Roger Louis, chevalier de la Légion d’Honneur, sociétaire de la section des Ardennes. Source : le livre « Clandestin » de Philippe LECLERC

A sa famille, nous adressons nos plus vives condoléances et nous garderons le souvenir d’un camarade exemplaire sous tous les aspects.



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