Portrait de l'Ambassadeur Cécile Pozzo di Borgo

« C’est avec plaisir que je m’adresse à vous en tant que nouvel administrateur chargé des sections étrangères et des collectivités françaises ultramarines, ayant pris l’été dernier la succession du général François Loeuillet. Alors que cette responsabilité, exercée par délégation du président de la SMLH, avait été jusqu’à présent confiée à un officier de carrière, l’amiral Coldefy a, pour la première fois, souhaité faire appel à un(e) diplomate. J’assume cette mission avec le même enthousiasme et le même intérêt que celui manifesté par mon prédécesseur, dans le prolongement des fonctions que j’ai exercées au sein de la carrière diplomatique, notamment comme ambassadrice de France – en République Dominicaine et au Pérou - puis en tant que préfète - en Aveyron et dans les Terres australes et antarctiques françaises. Cette double expérience à l’étranger et en outre-mer me permet de mesurer le prestige exceptionnel dont jouit l’ordre partout dans le monde, tout en ayant à l’esprit la différence de statut entre les sections de l’étranger, qui sont de droit local, et celles des collectivités ultramarines, pleinement françaises comme leurs sœurs de l’Hexagone, mais insérées dans un contexte régional marqué par une forte dimension internationale.

En outre-mer, ce sont 8 sections qui œuvrent aux côtés des préfets et hauts commissaires. A l’étranger ont été constituées à ce jour plus de soixante sections, dont l’ancienneté, la taille et l’activité varient sensiblement selon la culture et les enjeux du pays ainsi que la personnalité des responsables, mais qui toutes concourent à maintenir le lien avec la France, faire vivre les valeurs de la Légion d’honneur hors des frontières de notre pays, et participer à des actions de solidarité. Le nombre de leurs adhérents, qu’ils soient Français expatriés ou étrangers ayant rendu des services à la France, s’échelonne aujourd’hui de 20 à plus de 200. Elles constituent pour nos ambassadeurs un outil de rayonnement unique et un précieux relais d’influence. Comme le souligne la charte des sections de l’étranger, rien ne se fait sans leur aval. Par ailleurs, la Légion d’honneur vient en soutien à la politique étrangère de la France par l’attribution de décorations dans le cadre des visites officielles, en particulier au niveau du Président de la République, Grand Maître de l’Ordre. A noter que dans un certain nombre de pays ont été fondées, en liaison avec l’ANMONM (association nationale des membres de l’Ordre national du Mérite) des sections mixtes, regroupant les décorés des deux Ordres nationaux placés sous l’autorité du Grand Chancelier, ce qui permet d’atteindre le volume requis de membres et de créer des synergies utiles.


Outre le suivi et l’animation des sections étrangères déjà existantes, mon ambition est, selon les orientations fixées par l’Amiral Coldefy, de favoriser l’accroissement du nombre de ces sections et, au sein de celles-ci, le recrutement de nouveaux adhérents afin d’enrayer la baisse générale des effectifs. Un autre objectif est d’encourager la constitution de réseaux régionaux sur les différents continents, à l’instar de ce qui a été lancé depuis deux ans en Amérique latine. A cet égard, le Centenaire de la SMLH, qui sera célébré en 2021, m’apparaît comme une belle opportunité pour aller de l’avant, dans un dialogue constructif avec la Grande Chancellerie et les chefs de postes diplomatiques et consulaires. Continents, à l’instar de ce qui a été lancé depuis deux ans en Amérique latine. A cet égard, le Centenaire de la SMLH, qui sera célébré en 2021, m’apparaît comme une belle opportunité pour aller de l’avant, dans un dialogue constructif avec la Grande Chancellerie et les chefs de postes diplomatiques et consulaires. »